Capsules d'info

Introduction

En complément de chacun des circuits-familles, « Passeurs de mémoire » propose des capsules d'info gratuites.

Origines

Église Saint-Cosme et Saint-Damien, 2022. ( Saint-Cosme-en-Varais, Le patrimoine )

Deux Claude Bouchard s’établissent durablement en Nouvelle-France. Nous en savons peu au sujet de celui qui migre vers Charlevoix, Claude Bouchard dit Petit Claude, au-delà de sa date d’arrivée à Québec avec un groupe recruté par Robert Giffard. Le nom « Bouchard » pourrait désigner une personne d’origine germanique — en ce cas, l’origine serait le nom Burchard, composé de « burg », protection, et « hard », fort. Il pourrait aussi faire référence à la bouche, au bouc ou au bois.

Les recherches pour retrouver la famille de Claude Bouchard dit Petit Claude dans son village d’origine, Saint-Cosme-de-Vair, sont demeurées vaines. L’unique mention d’un Bouchard dans les environs se trouve dans le registre de Notre-Dame-de-Vair, paroisse voisine, où un Jacques Bouchard, nom de son père, épouse Louise Heulin de Bonnétable le 20 novembre 1616. Louise Heulin n’est pas le nom que Claude déclare pour sa mère au moment de son mariage en Nouvelle-France. Le mystère persiste…


Tailleur d’habits

Tailleur d’habit. (Bibliothèque nationale de France)

Claude Bouchard exerce le métier de tailleur d’habits comme son père.  La corporation des tailleurs d’habits voit le jour à la fin du XVIe siècle. En 1675, Louis XIV décide que les femmes peuvent également fabriquer des vêtements (seulement de femme), mais qu’elles seraient appelées « couturières », avec leur propre corporation.
Le métier se résume à la coupe, la couture et la vente de vêtements. Le client fournissait le tissu ou l’étoffe pour son vêtement. Comme aujourd’hui, il pouvait y avoir des séances d’essayage et d’ajustements.


La Nouvelle-France

Claude quitte la France en 1650 après avoir obtenu auprès d’Olivier Le Tardif, procureur de la Compagnie de Beaupré, une concession de terre au Petit-Cap, située près du Cap-Tourmente à Saint-Joachin. 

   
Louise Gagné

Claude épouse, le 25 mai 1654 à Beaupré, Louise Gagné, fille des Percherons Louis Gagné et Marie Michel. Louise, née à Igé en Normandie en 1652. La famille Gagné, arrivée en 1644, fait partie des premières familles européennes à s’établir en Nouvelle-France. Le frère aîné de Louise décède en France, et six enfants naissent à Québec. Douze enfants naissent de l’union de Louise et Claude. Louise a son premier enfant à 17 ans et son dernier à 40 ans.


Jos Bouchard, le violoneux

Jos Bouchard, violoneux. Pochette de disque. (Le Tamanoir, TAM 247019, 1978)

Joseph « Jos » Bouchard naît à Pointe-au-Pic en 1905. Dès l’âge de huit ans, il apprend à jouer du violon. Il connaît bien le répertoire de son parrain Élie Sioui qui aurait été son maître. Excellent violoneux à l’âge 14 ans, la musique est pour lui un passe-temps. Il travaille à Québec au Canadien National, pendant 32 ans.
En 1938, Jos Bouchard enregistre des disques avec RCA Victor. Il réalise 13 « 78-tours » sous l’étiquette Bluebird. Ses meilleurs succès sont « Lancier, 5e partie (galope) » (1938), le « Reel de Pointe-au-Pic » (1938), le « Quadrille Bouchard » en quatre parties (1938), et ses versions de « Les Joyeuses Québécoises » (1938) et du « Reel de Rimouski » (1946).

Ses enregistrements de cette époque sont une référence pour les folkloristes comme Philippe Bruneau et Jean Carignan. En 1946, Bouchard enregistre deux « 78-tours » chez Columbia. Ses derniers enregistrements datent de 1968 et 1974, dans le cadre de la série Carnaval et de Portrait du Vieux-Québec.
Les aïeux de Jos Bouchard vivaient à La Malbaie à partir des années 1780. Un arrière-petit-fils du pionnier Claude Bouchard déménage à La Malbaie où il épouse Mary McNicoll, fille de Duncan, soldat écossais démobilisé invité à La Malbaie par le seigneur John Nairne. Jos Bouchard décède à l’île d’Orléans en 1979.

Lucien Bouchard

Vue vers l’est, Anse-à-Bonhomme-Bouchard, Île-aux-Lièvres, 2019. (Wikipédia, photo : Thekidpossum)

Lucien Bouchard, avec ses frères Julien et Justinien, sont les fils de Barthélémi Bouchard et Charlotte Tremblay de Petite-Rivière-Saint-François qui se sont mariés à Baie-Saint-Paul en 1823. En 1839 et 1840, il vend sa terre du Cap Maillard en deux parties. Charlotte décède en 1844, et Barthélémi déménage au Saguenay, où il décède en 1861. Ses trois fils s'établissent à l'Anse-aux-Foins.

Lucien commence à travailler à 14 ans sur des navires commerciaux entre La Malbaie et le Saguenay. Il acquiert son propre navire et embauche des hommes. Entretemps, son frère Julien épouse une fille de Roger Bouchard, fondateur de l’Anse-à-Pelletier. De 1846 à 1850, Lucien travaille pour William Price l’hiver, lorsqu’il ne navigue pas, tout en gardant sa résidence à Petite-Rivière-Saint-François.

En 1851, Julien épouse Henriette Tremblay, fille d’André-Mars de Petite-Rivière, jadis coassocié de son frère Georges Tremblay dans la Société des Pinèdes du Saguenay. Trois ans plus tard, Justinien épouse Caritine, sœur d’Henriette. Les trois premiers enfants de Lucien et Henriette naissent à Petite-Rivière, mais en 1856, la famille déménage à Saint-Fulgence. Lucien devient gérant de la ferme Valin de la famille Price. En 1871, il quitte la ferme, achète des terrains et acquiert deux goélettes en 1874.

Lucien est élu marguillier de Saint-Fulgence, puis maire en 1876. Cependant, en 1877, il fait faillite. Il obtient alors un bail de William Fraser pour une maison sur l’Île aux Lièvres, située entre Saint-Siméon et Rivière-du-Loup, devenant gardien de l’île pour protéger contre les pilleurs de bois. Lucien et sa famille y résident pendant 12 ans.

Passeurs de mémoire au pays de Charlevoix

Dès l’été 2025, vous pourrez vous procurer le livre Passeurs de mémoire au pays de Charlevoix, publié aux Éditions GID. Il sera en vente à la boutique du Musée de Charlevoix, sur le site Web de Parcours Fil Rouge ou en librairie.

Le saviez-vous?

Au Kamouraska, Passeurs de mémoire offre un autre circuit consacré à la famille Bouchard. Pour vous le procurez, cliquez ici.