En complément de chacun des circuits-familles, « Passeurs de mémoire » propose des capsules d'info gratuites.
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Église La Chapelle-Thémer
Mathurin Dubé, originaire de La Chapelle-Thémer en Vendée, est l’aîné d’une famille de cinq garçons. Vendéens d’origine, les ancêtres Dubé de France sont Bretons.
Des recherches en France signalent que la famille de Mathurin Dubé descend fort probablement de Jehan du Bé, qui possède notamment la seigneurie du Bé, à Ménéac, en Bretagne. Même si l’existence de ce patronyme dans cetterégion de la Bretagne est admise, il n’existe pas de preuve généalogique attestant que les Dubé de La Chapelle-Thémer descendent de ceux de Ménéac.
François de Montmorency-Laval. (Musée de la civilisation, dépôt du Séminaire de Québec.
Mathurin est le seul fils de la famille Dubé à se rendre en Nouvelle-France. L’année de sa traversée varie selon les sources, mais elles la situent toutes vers 1663, soit durant la première vague d’immigration française.
En arrivant, il travaille comme engagé pour l’évêque et premier directeur du Séminaire de Québec, Monseigneur de Laval. À l’époque, on utilise le mot « engagé » pour désigner les travailleurs ayant signé des contrats pour la Nouvelle-France. Notons cependant que le contrat d’engagement de Mathurin n’a pu être retrouvé, malgré les recherches faites dans les Archives de la Charente-Maritime et de la Vendée. En 1667, l’évêque de Québec lui concède une terre sur l’île d’Orléans.
Le 3 septembre 1670, Mathurin Dubé épouse, à Sainte-Famille de l’île d’Orléans, Marie Campion, fille de Pierre et de Marguerite Henault.
POUR EN SAVOIR DAVANTAGE, consultez la biographie d’André Vachon, « LAVAL, FRANÇOIS DE » dans le Dictionnaire biographique du Canada en cliquant ici.
L’arrivée des jeunes filles françaises à Québec, 1667. (Bibliothèque et Archives Canada, R2739-2-8-E)
Marie Campion arrive dans la colonie comme Fille du roi l’année de son mariage. À cette époque, le roi favorise la migration des femmes en âge de se marier dans le but de peupler la colonie.L’habillement et les frais de la traversée sont alors pris en charge par le roi. Entre 1667 et 1672, notons que chacune d’elles reçoit une dot royale d’au moins 50 livres tournois. Certaines reçoivent une dot plus importante, 100 ou 200 livres, et parfois, en raison de la pénurie de monnaie, le roi leur donne des denrées provenant des magasins du roi de la colonie.
L’arrivée des Filles du roi est un événement désigné au registre du patrimoine culturel du Québec. On y lit : « Pendant dix ans, elles sont entre 764 et 1 000 à profiter de cette initiative royale et à s’installer dans la colonie. Le taux de natalité en Nouvelle-France atteint alors les 63 naissances par 1 000 habitants. Conséquemment, les Filles du roi ont largement contribué à faire doubler la population coloniale de 1666 à 1672. »
Marie Campion donne naissance à huit enfants : six garçons et deux filles. De ce nombre, cinq se marient et laissent une descendance : Mathurin, Madeleine, Louis, Pierre et Laurent. Mathurin et Marie.
En 1686, Mathurin, père, devient fermier du seigneur d’Auteuil à la Grande-Anse pour sept années. En 1694, il reçoit du sieur de La Bouteillerie une terre de deux arpents de front par quarante-deux arpents de profondeur à l’Anse-aux-Iroquois. Cette terre voisine celle achetée auparavant à Nicolas Cantin, décédé en 1683 à L’Ange-Gardien.
L’ancêtre Mathurin Dubé et ses fils Mathurin et Louis feraient également partie du groupe qui a empêché le débarquement des troupes du major général anglais William Phips sur les rives de Rivière-Ouelle en 1690.
POUR EN SAVOIR DAVANTAGE, consultez le panneau d’interprétation « Les héros de Rivière-Ouelle » et son contenu sur le Circuit Fil Rouge Rivière-Ouelle de l’application BaladoDécouverte en cliquant ici. Un autre panneau d’interprétation relate l’événement; il est situé dans le parc Ernest-Gagnon qui longe la rivière devant l’église Notre-Dame-de-Liesse.
Trois fils de Mathurin et de Marie épousent des sœurs Boucher, filles de Pierre et de Marie Saint-Denis. Louis Dubé, né en 1676, épouse Angélique Boucher en 1697 et leurs 12 enfants naîtront entre 1698 et 1716. Pierre Dubé, né en 1678, se marie avec Thérèse Boucher le 7 janvier 1704. Quant à Laurent Dubé, né en 1683, il épouse Geneviève Boucher en 1706.
Mathurin Dubé, fils de Mathurin et de Marie Campion, est baptisé le 27 janvier 1672. Il acquiert le 5 décembre 1690 une terre de 4 arpents de front à Rivière-Ouelle. Il épouse à Rivière-Ouelle Anne Jeanne Miville, fille des pionniers François Miville et Marie Langlois. Leurs 13 enfants sont baptisés à Rivière-Ouelle entre février 1692 et mars 1713 ; Marie-Anne et Augustin y sont inhumés.
POUR EN SAVOIR DAVANTAGE, suivez les traces de la famille Miville-Deschênes en cliquant ici et procurez-vous le circuit généalogique PASSEURS DE MÉMOIRE qui lui est consacré.
Les trois mariages de Madeleine Dubé, fille de Mathurin et de Marie Campion, avec des hommes originaires du même village qu’elle, illustrent bien la complexité des liens entre les familles riveloises de cette époque. Madeleine est mère de 12 enfants avec deux de ses trois époux : Charles Bouchard, fils des pionniers Michel Bouchard et Marie Trottain, Jean Miville-Deschesnes, fils des pionniers Jacques Miville-Deschesnes et Catherine Baillon et enfin Grégoire Ouellet, fils des pionniers René Ouellet et Anne Rivet.
Son premier mari décède peu après le mariage. Quatre des 11 enfants issus de son second mariage laissent une nombreuse descendance. Madeleine Dubé est mère de 12 enfants, dont un fils de son troisième mariage. Elle est grand-mère d’une centaine de petits-enfants dont une trentaine n’ont pas de descendance. Ils portent les noms de Bérubé, Lizotte, Miville-Deschênes et Ouellet. Madeleine Dubé décède à Rivière-Ouelle le 15 juin 1749.
POUR EN SAVOIR DAVANTAGE, suivez les traces des familles Bérubé, Bouchard, Dancause, Émond, Lizotte, Miville-Deschênes et Ouellet en cliquant ici et procurez-vous les circuits généalogiques PASSEURS DE MÉMOIRE qui leur sont consacrés.
Cimetière de Rivière-Ouelle. (Municipalité de Rivière-Ouelle)
Mathurin Dubé décède le 28 décembre 1695 et il est inhumé au cimetière de Rivière-Ouelle. Marie Campion, décédée entre le 28 janvier 1697 et le 30 décembre 1703, est probablement inhumée dans le même cimetière, mais il n’est pas possible de le confirmer.
POUR EN SAVOIR DAVANTAGE, rendez-vous à l’entrée du cimetière de Rivière-Ouelle pour y découvrir le Mémorial situé dans le Parc des ancêtres. Son plan et ses listes sont conçus pour faciliter la recherche des défunts et leur localisation. Le Mémorial évoque aussi plusieurs éléments inscrits dans ce secteur d’intérêt historique.
Joseph-Edmond Dubé. (Association des Dubé d’Amérique)
Joseph-Edmond Dubé, descendant de Pierre Dubé et de Thérèse Boucher, naît en 1868 à Montréal et y épouse Marie-Louise Quintal en 1894. Il étudie la chimie et la pharmacie à l’Université Laval et décroche, en juillet 1896, un doctorat en médecine de l’Université de Paris. Il est aussi professeur, auteur et codirecteur de la revue : l’Union médicale du Canada et il collabore à la fondation de l’Hôpital Sainte-Justine. Dubé laisse sa marque en s’attaquant à la mortalité infantile.
Son fils, Paul-Quintal Dubé, comme lui médecin et écrivain, naît en France en 1895 alors que Joseph-Edmond étudie à Paris pour se perfectionner. Paul-Quintal abandonne ses études à Montréal après avoir contracté la tuberculose. Afin d’obtenir de meilleurs soins, il séjourne en France, où il poursuit des études en philosophie, en Suisse, puis en Alabama et au Nouveau-Mexique ou il décède en 1926.
POUR EN SAVOIR DAVANTAGE, consultez la biographie de Georges Desrosiers, « DUBÉ, JOSEPH-EDMOND (baptisé Marc-Edmond) » dans le Dictionnaire biographique du Canada en cliquant ici.
Mariage d’Alice Lévesque et de Joseph Dubé, Rivière-Ouelle, 8 juillet 1902.
Joseph et Alice se marient le 8 juillet 1902 à Rivière-OUelle. L'acte de leur mariage se lit comme suit:
« Le huit juillet mil neuf cent deux après la publication d’un ban de mariage faite au prône de cette paroisse, et la dispense des deux autres bans accordée le quatre du même mois par Monseigneur le Grand Vicaire : entre sieur Joseph Dubé, fils majeur de sieur Joseph Dubé et de Dame Séverine Caron, de cette paroisse, d’une part ; et Demoiselle Marie Alice Lévesque, fille majeure de sieur Louis Lévesque et de Dame Georgianna Dionne aussi, de cette paroisse d’autre part ; ne s’étant découvert aucun empêchement à leur mariage, nous, curé soussigné, avons reçu leur mutuel consentement de mariage et leur avons donné la bénédiction nuptiale en présence de Sieur Louis Levesque père de l’épouse et de Sieur Joseph Dubé, père de l’époux soussignés avec nous et les épouses. Lecture faite. Curé Louis-Philippe Delisle »
Le Rivelois Joseph Dubé (1878-1930) est cultivateur et par la suite commerçant et il s’intéresse à la politique. En 1914, il s’enrôle et part pour la guerre en Europe en 1915. De retour, il s’établit à Trois-Rivières avec sa famille où il travaille dans une entreprise de pâte et papier. Alice Lévesque-Dubé publie en 1943 "Il y a soixante ans" chez Fides. Cet ouvrage, préfacé par son fils François Hertel, présente des souvenirs d’enfance et jette un regard nostalgique sur un monde en train de s’éteindre. Ils sont les parents de l’écrivain François Hertel (Rodolphe Dubé) et du journaliste Raymond Dubé.
POUR EN SAVOIR DAVANTAGE, suivez les traces de la famille Lévesque en cliquant ici et procurez-vous le circuit généalogique PASSEURS DE MÉMOIRE qui lui est consacré.
POUR EN SAVOIR DAVANTAGE, consultez le « fonds des familles Lévesque et Dubé » de Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ) en cliquant ici.
François Hertel. (Photo : D. Léonard, DR)
François Hertel, de son vrai nom Rodolphe Dubé, naît le 31 mai 1905 à Rivière-Ouelle. Il est un descendant d’Angélique Boucher et de Louis Dubé, fils des pionniers Mathurin Dubé et Marie Campion. Hertel étudie au Collège de Sainte-Anne-de-la-Pocatière et au Séminaire de Trois-Rivières. Il entre à l’âge de 20 ans chez les Jésuites, il est ordonné en 1938 après avoir obtenu un doctorat en philosophie et en théologie à Rome. Il renonce à la prêtrise en 1946.
Il publie des poèmes, des essais et des romans tout en enseignant la philosophie. François Hertel est connu comme prêtre catholique, poète, philosophe, essayiste, professeur, journaliste et mémorialiste. Ses œuvres sont fortement influencées par la pensée nationaliste de l’historien Lionel Groulx. Il enseigne dans plusieurs collèges canadiens et séjourne près de 40 ans en France où il fonde et dirige les Éditions de la Diaspora française.
Hertel est membre de l’Académie canadienne-française. L’Académie française lui décerne, en 1968, le Prix Émile Hinzelin pour son œuvre « Poèmes d’hier et d’aujourd’hui ». Ce prix annuel de poésie, créé en 1945, est décerné à l’auteur soit d’un volume de vers, soit d’une pièce de théâtre en vers. Il publie près de 40 titres en plus des nombreux articles et conférences.
Son pseudonyme s’inspire d’un personnage historique, Joseph-François Hertel de la Fresnière, seigneur de Chambly. Ce dernier survit à la torture des Iroquois et à deux années de captivité. Parlant la langue iroquoise, il est interprète et se fait remarquer. Ses exploits militaires, et l’emploi ingénieux de tactiques inspirées « méthodes indiennes » lui valent le surnom de « Héros ». En raison de sa bravoure et ses états de service, le gouverneur Rigaud de Vaudreuil, 25 ans après que Frontenac en ait fait la demande, lui accorde ses lettres de noblesse. Par sa belle-sœur fiancée à Jacques de Chambly, il hérite de sa seigneurie.
François Hertel décède le 4 octobre 1985 à Montréal. La bibliothèque du Cégep de La Pocatière porte le nom de « Bibliothèque François-Hertel ».
POUR EN SAVOIR DAVANTAGE, consultez l’article de Patrick Guay : « François Hertel » en cliquant ici.
Louis Dubé. (Municipalité de Rivière-Ouelle)
Louis Dubé, fils de Louis et de Marie Lévesque, est maire de Rivière-Ouelle de 1925 à 1937. On lui doit, entre autres, l’érection de la première croix des Dubé de Rivière-Ouelle.
Blason et devise de l’Association des Dubé d’Amérique
« La partie centrale du blason, inspirée directement des armoiries de la seigneurie du Bé, près de Ménéac en Bretagne française, a un lien avec l’origine de notre nom. […]
Cet élément héraldique est décrit “de gueules (rouge) à trois écussons d’argent (blanc) chargés chacun de trois mouchetures d’hermine de sable (noir)”.
[…] Le Be da Veva est en breton et sa traduction en français est controversée. Certains supposent qu’elle peut avoir un lien avec le désir de réincarnation : disparaître pour vivre de nouveau. Dans la partie supérieure du listel, on remarque le phénix, un oiseau mythique qui, une fois brûlé, renaissait de ses cendres. Sa présence peut renforcer l’interprétation de la devise. »
POUR EN SAVOIR DAVANTAGE, procurez-vous le circuit généalogique passeursdememoire.com consacré à la famille Dubé en cliquant ici et procurez-vous le premier livre de la collection historique PASSEURS DE MÉMOIRE, Le Kamouraska et la Grande‑Anse, en vous rendant sur le site Web Parcours Fil Rouge. Publié aux Éditions GID, ce premier titre embrasse le territoire du Kamouraska avec une incursion à l’ouest soit le littoral du fleuve Saint-Laurent, de Saint-André à Saint-Roch-des-Aulnaies, couvrant jusqu’aux terrasses du piémont et à l’arrière-pays.