The English version for this section is not available yet. We invite you to view the French version and use the translation option on your Chrome browser. If you are not familiar with this option, please click on the link: Android or iPhone and iPad.
Des familles pionnières prennent racine dans la vallée du Saint-Laurent dès le premier quart du XVIIe siècle. D’abord concentrée autour de Québec, la migration touche les deux rives du fleuve et de ses affluents, créant au passage des seigneuries et des paroisses. Plusieurs régions deviennent le berceau de familles dont la nombreuse descendance anime toujours notre société. Peut-être vous-même, des parents, des amis ou des voisins portez ces noms souvent familiers. Avec Passeurs de mémoire, Parcours Fil Rouge vous invite à une grande fête de famille dans vos régions d’origine.
Arrivant de Rocquefort en Normandie, Damien Bérubé (Berrubey), fils de Robert et de Catherine Ferrecoq, serait débarqué en Nouvelle-France en 1671, en provenance de Dieppe. Il voyage avec Jean-Baptiste-François Deschamps, futur seigneur de La Bouteillerie. Espérant obtenir une concession, Deschamps amène avec lui deux charpentiers, deux maçons, dont Damien, des manœuvres et des Filles du roi.
Damien participe à la fondation de la seigneurie de La Bouteillerie et, vers 1675, il reçoit une terre donnant sur la rivière Ouelle.Comme d’autres arrivants, il pourrait avoir été attiré par l’abondance des terres arables ou le potentiel de la pêche et de la chasse pour subvenir à ses besoins. Durant cette période de peuplement, il côtoie des Malécites et des Micmacs qui fréquentent cette partie de la Côte-du-Sud.
Damien épouse la veuve Jeanne Savonnet (Savonet), le 22 août 1679. Il s’agit du premier acte de mariage inscrit aux registres de la paroisse Notre-Dame-de-Bon-Secours de L’Islet. Son patronyme prend diverses formes dans les documents religieux et juridiques de l’époque. Jeanne s’embarque pour la Nouvelle-France en 1670 comme Fille du roi. Peu après son arrivée, elle s’établit à l’île aux Oies avec son premier mari Jean Soucy qui décède prématurément. Damien, son second époux, étant décédé en 1688, Jeanne épouse, en troisièmes noces, le veuf François Miville.
Parmi les nombreux descendants de Jeanne Savonnet et de Damien Bérubé, soulignons quelques noms connus tels que les politiciens Yves et Pascal Bérubé ainsi que le musicien et comédien Jocelyn Bérubé. Près de 25 % des Bérubé habitent au Bas-Saint-Laurent. À la fin du XXe siècle, ce patronyme figure au 64e rang des noms de famille du Québec avec environ 14 100 porteurs de ce nom.