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Nous ignorons de quelle région de France Antoine Dionne et Catherine Ivory sont originaires ; aucun contrat de mariage ou acte de l’État civil n’a été repéré à ce sujet jusqu’à maintenant.
Selon certaines sources, ces pionniers seraient issus de la Bourgogne, dans la région du hameau de Dionne, située à quelques kilomètres de Dijon. Ou peut-être sont-ils de la localité d’Yonne, dans les Ardennes, entre Sorbon et Charleville-Mézières. Les registres de Sorbon mentionnent, en 1628, une Nicolle de Dionne et une Jacqueline de Dionne. Une autre source situe leur origine à Ciez, petite paroisse de l’ancienne province du Nivernais.
Carte de la Nouvelle-France dessinée par Champlain (l-express.ca)
Jean Dionne, frère d’Antoine, se voit concéder une terre à Sainte-Famille-de-l’Île-d’Orléans en 1662, l’année de son arrivée dans la colonie. Elle serait située au 1884 du chemin Royal, à Saint-Pierre-de-l’Île-d’Orléans. Il faut attendre mars 1665 avant qu’Antoine et son épouse Catherine aient leur propre terre, qu’ils échangent pour une plus grande en 1669.
Antoine est cultivateur, mais certains documents attestent qu’il s’engage comme domestique en 1681 auprès du juge civil et criminel du bailliage de Montréal, Jean-Baptiste Migeon de Branssat. Le bailli est un juge qui est nommé par un seigneur et il exerce des fonctions judiciaires dans une seigneurie. De retour à Québec, Antoine Dionne est maçon jusqu’à l’automne 1683.
POUR EN SAVOIR DAVANTAGE, consultez la biographie de Jean-Jacques Lefebvre, « MIGEON DE BRANSSAT, JEAN-BAPTISTE » dans le Dictionnaire biographique du Canada en cliquant ici.
Église Sainte-Famille-de-l’Île-d’Orléans, 2007. (Photo : Rjobidon)
Le premier enfant de Catherine Ivory et d’Antoine naît en France et décède peu après l’arrivée de la famille en Nouvelle-France. Anne, leur fille aînée, est baptisée à Québec et leurs dix autres enfants naissent à Sainte-Famille. Six d’entre eux atteignent l’âge adulte et fondent des familles. Leurs enfants Antoine, Marie, Catherine et leur autre fille prénommée Catherine n’apparaissent pas dans le tableau puisqu’ils n’ont pas de descendants.
Anne Dionne, née en 1665, épouse Bernard Lainé Laliberté avant 1881. De ce couple sont issus 15 enfants qui s’établissent à l’île d’Orléans, dans la région de Québec et à Montréal. Anne Dionne décède en 1728 à Saint-Jean-de-l’Île-d’Orléans.
Madeleine Dionne, née en 1667, épouse Charles Normand en 1691 à Québec. Cinq enfants naissent de leur union et trois d’entre eux se marient. Madeleine est inhumée le 10 décembre 1702 à Québec et Charles y épouse Monique Jean Denis en 1703.
Marie Dionne, fille d’Antoine de Catherine née en 1674, épouse Pierre Benoît Abel à Sainte-Famille en 1694. Ils ont dix enfants. Marie décède en février 1736 à Deschambault. Anne Jeanne Dionne, née en 1676, épouse Barthélemy Gobeil en 1697. De ce couple sont issus neuf enfants. Une fille décède en bas âge et un fils à 31 ans, leurs autres frères et sœurs se marient tous. Anne Jeanne Dionne décède en mai 1737 à Saint-Jean-de-l’Île-d’Orléans.
La cadette de la famille d’Antoine et de Catherine, Catherine Dionne née en 1683, épouse le 30 mai 1702 Joseph Michaud, fils des pionniers kamouraskois Pierre Michaud (Michel) et Marie Asselin (Ancelin). Ils ont quatre enfants. Leur fils Antoine Dionne épouse Madeleine Cordeau Deslauriers à Kamouraska en 1729.
Catherine décède à une date inconnue et Joseph épouse Marguerite, petite-fille des Kamouraskois Mathurin Ouellet et Angélique Lebel, le 10 janvier 1717. Huit autres enfants naissent de ce second mariage. Et, à partir de 1728, nous pouvons voir l’inscription des baptêmes des quatre derniers-nés au registre de Kamouraska. Ce n’est pas le cas pour leurs aînés, les registres précédents ayant été détruits par « des hordes de Sauvages en révolte ».
POUR EN SAVOIR DAVANTAGE, suivez les traces des familles Michaud, Lebel, Ouellet en cliquant ici et procurez-vous les circuits généalogiques PASSEURS DE MÉMOIRE consacrés à ces familles.
Acte de baptême de Jean Dionne, île d’Orléans, 8 mars 1670.
Jean Dionne est le cinquième enfant de la famille de Catherine et d’Antoine. Comme le montre le tableau généalogique, il est le quatrième enfant se rendant à l’âge adulte.
Plaque commémorant le mariage de Jean Dionne et Charlotte Mignot (Mignault), Château-Richer. (Association de famille Dionne)
Jean Dionne, fils d’Antoine et de Catherine, épouse Charlotte Mignault à Château-Richer le 2 août 1694. Elle est la cadette des 13 enfants de Jean Mignault et de Louise Cloutier.
Vers 1675, le père de Charlotte, Jean Mignault, et ses beaux-frères Nicolas Lebel, Jean Grondin et Noël Pelletier (Peltier) quittent Beauport pour s’établir sur la Côte-du-Sud, dans la Grande-Anse (La Pocatière).
Charlotte, voulant probablement se rapprocher de ses sœurs après le décès de leur mère Louise en 1699 à Château-Richer, déménage avec son époux Jean et leurs enfants plus à l’est vers 1702. Sa sœur Thérèse Mignault, veuve de Nicolas Lebel, est alors mariée à René Ouellet, Sainte Mignault à Jean Grondin et enfin Madeleine Mignault est l’épouse de Noël Pelletier. Les enfants des trois couples sont baptisés à Rivière-Ouelle, car c’est la chapelle la plus proche. Ils font partie de la paroisse religieuse de Rivière-Ouelle, mais vivent sur le territoire de la Grande-Anse, dans la future paroisse religieuse de Sainte-Anne-de-la-Pocatière.
Selon l’époque et le contexte, la Grande-Anse désigne des territoires différents. Jusqu’en 1715, elle s’étend entre la pointe de Saint-Roch-des-Aulnaies et celle de la rivière Ouelle. En 1656, Nicolas Juchereau reçoit un territoire qui correspond en gros aux premières concessions des paroisses de Saint-Roch-des-Aulnaies et Sainte-Anne-de-la-Pocatière. En 1670, Juchereau en cède une partie à son gendre Pollet de La Combe-Pocatière, époux de sa fille Marie-Anne. Elle correspond à peu près à ce qu’on nomme aujourd’hui La Pocatière et Sainte-Anne-de-la-Pocatière. En 1672, Talon concède ce territoire, la seigneurie de La Pocatière, à la veuve de La Combe-Pocatière : Marie-Anne Juchereau.
POUR EN SAVOIR DAVANTAGE, consultez des articles de la chronique de l’historien Yves Hébert dans le journal Le Placoteux en cliquant ici et ici.
En 1702, Catherine Ivory et Antoine Dionne lèguent leurs biens à leur fille Anne Jeanne et à son mari Barthélemy Gobeil, à condition d’y être hébergés jusqu’à leur décès, comme le veut la coutume. Mais leur fils Jean Dionne conteste cette donation et il obtient gain de cause.
Catherine Ivory décède entre 1709 et 1716. Il semble qu’aucun enfant ne prenne en charge leur père Antoine Dionne, puisque les autorités interviennent sans succès et les ordonnances les y obligeant se succèdent jusqu’à son décès en 1721.
Plaque commémorative, Saint-Germain-de-Kamouraska
Jean Dionne et Charlotte Mignault ont quatre enfants lorsqu’ils sont établis à Sainte-Famille de l’île d’Orléans : Louis, Jean-Baptiste, Marie et un autre fils prénommé Jean-Baptiste. Quatre autres naissent à la Grande-Anse soit Augustin, Joseph, Antoine et Anne. Leurs deux premiers fils Louis et Jean-Baptiste décèdent peu après leur naissance respectivement en août 1695 et en août 1696.Jean et Charlotte sont les grands-parents de plus de soixante petits-enfants, dont une quinzaine perpétuent le nom Dionne.
Leur fille aînée, Marie Dionne, épouse François Michaud, fils de Pierre Michaud et de Marie Asselin. De ce couple sont issus cinq enfants et aucun ne décède en bas âge. Le 4 juillet 1729 à Sainte-Anne-de-la-Pocatière, Marie épouse, en secondes noces, Philippe Boucher, fils de Philippe et d’Anne Minier. Marie Dionne donne naissance à cinq autres enfants. Fait inusité, Marie décédera à Montréal en 1766, dix-sept jours après le baptême du cinquième enfant de son fils Joseph-Marie Boucher, le seul à vivre loin de ses frères et sœurs à l’époque.
Augustin Dionne, quatrième fils de Jean et de Charlotte Mignault, naît le 26 septembre 1702 à Rivière-Ouelle. Il se marie à quatre reprises et il est le père de 11 enfants avec deux de ses épouses. En 1727, sa première épouse Marie Paradis, fille de Guillaume et de Jeanne Hudon dit Beaulieu, lui donne un fils également prénommé Augustin.
En 1729, à Kamouraska, Augustin, père, épouse Angélique Moreau, fille de Jean-Baptiste et de Marie-Anne Rodrigue. De ce mariage naissent dix enfants dont au moins un décède en bas âge ; cinq autres vont se marier. C’est de cette lignée que descend René Lévesque, premier ministre du Québec de 1976 à 1985, arrière-petit-fils de Charles François Dionne et Henriette Noël, comme l’illustre le tableau généalogique.
Augustin épouse en troisièmes noces Geneviève Autin, fille de François et de Marie Boucher, en 1756, puis en 1771 à Rivière-Ouelle, il épouse Madeleine Marinier, fille de Thomas et de Catherine-Angélique Caron. Une quinzaine de petits-fils d’Augustin Dionne transmettent leur nom de famille à leurs descendants. Antoine Dionne, fils de Jean et de Charlotte Mignault, naît le 3 janvier 1707 à Rivière-Ouelle. Il épouse Marie-Anne Lizotte, fille de Joseph Lizotte et de Françoise Dancause. De leur mariage naissent neuf enfants, dont un seul n’atteint pas l’âge adulte. La dernière-née, Euphrosine, est baptisée six jours avant le décès de son grand-père Jean Dionne, âgé de 84 ans. Antoine deviendra bailli et arpenteur. En 1768, Antoine épouse en secondes noces Exupère Trottier Labissonnière ; ce couple n’a pas d’enfants.
Enfin, Marie-Anne Dionne, fille de Jean et de Charlotte, naît en 1709 à Rivière-Ouelle. Elle épouse Jean-François Moreau en 1726. De leurs onze enfants, un seul décède en bas âge et dix se marient. En 1763, Marie-Anne épouse Pierre Morin, fils de Robert et de Françoise Minier. Charlotte Mignault décède le 9 octobre 1747 à Sainte-Anne-de-la-Pocatière et Jean Dionne y décède le 18 août 1752.
POUR EN SAVOIR DAVANTAGE, suivez les traces des familles Boucher, Hudon dit Beaulieu et Michaud en cliquant ici et procurez-vous les circuits généalogiques PASSEURS DE MÉMOIRE qui leur sont consacrés.
Gilles Hocquart [1694-1783]. (Théophile Hamel, huile sur toile, vers 1850, Château Ramezay)
Joseph Dionne, fils de Jean et de Charlotte, naît vers 1704. En 1729 à Sainte-Anne-de-la-Pocatière, il épouse Madeleine Meneux. Ils ont treize enfants et au moins trois d’entre eux décèdent en bas âge.
En 1736, Joseph est huissier royal puis, en 1743, l’intendant Gilles Hocquart le nomme notaire royal pour un territoire allant de Cap-Saint-Ignace jusqu’à Rivière-du-Loup. En Nouvelle-France, le notaire royal pratique sur le territoire que le roi ou son représentant lui assigne, dans le cas présent son intendant, et le propriétaire d’une seigneurie désigne le notaire seigneurial qui ne peut recevoir d’actes en dehors du domaine du seigneur.
POUR EN SAVOIR DAVANTAGE, consultez la biographie de Donald J. Horton, « HOCQUART, GILLES » dans le Dictionnaire biographique du Canada en cliquant ici.
Hommage à Jean-Baptiste Dionne et Madeleine Michaud, Berceau-de-Kamouraska. (Photo : Parcours Fil Rouge, 2019)
Jean-Baptiste, troisième fils de Jean Dionne et de Charlotte Mignault, naît le 5 mars 1700 à Sainte-Famille-de-l’Île-d’Orléans. Il épouse Madeleine Michaud, fille de Pierre Michaud et de Madeleine Courville Cadieux et petite-fille des pionniers kamouraskois Pierre Michaud et Marie Asselin.
De ce couple naissent neuf enfants et huit d’entre eux se marient. Leur fils Alexandre est le père d’Amable Dionne, personnage influent dont il sera bientôt question. Madeleine Michaud décède le 16 juin 1771 à Kamouraska et son époux Jean-Baptiste Dionne la rejoint le 12 juin 1773.
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Joseph-Marie (Joseph), fils de Jean-Baptiste Dionne et de Madeleine Michaud, est cultivateur à Kamouraska. Il contracte trois mariages. En 1754, il épouse Thérèse Paradis à Kamouraska. Six ans plus tard à Rivière-Ouelle, il épouse Marguerite Hudon, fille de Jean-Baptiste Hudon et d’Angélique Gagnon. Enfin, en 1785 à Rivière-Ouelle, il épouse Claire Soucy, fille de François Soucy et de Claire Rousseau.
Joseph-Marie Dionne et Marguerite Hudon ont neuf enfants. Parmi eux, Jean-Cyriac, né en 1767 à Kamouraska, épouse Louise Langlais à Rivière-Ouelle en 1790. Louise est la fille de Julien Langlais et de Françoise Paradis. Jean-Cyriac et Louise ont neuf enfants entre 1791 et 1806.
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Amable Dionne, 1841. (Théophile Hamel, huile sur toile, Collection du Musée national des beaux-arts du Québec)
Amable Dionne, né le 30 novembre 1781 à Kamouraska, est le onzième enfant d’Alexandre Dionne, fils de Jean-Baptiste. La mère d’Amable et sa grand-mère paternelle portent le même nom : Madeleine Michaud.
En 1802, le marchand général Pierre Casgrain embauche Amable Dionne comme commis à son magasin de Rivière-Ouelle. C’est probablement à cette époque qu’Amable rencontre Catherine Perrault (Perreau) qu’il épouse en 1811 à Rivière-Ouelle. De cette union naissent quinze enfants.
En 1811, Dionne s’associe à Pierre Casgrain et, sept ans plus tard, il devient seul propriétaire du magasin de Kamouraska. Élu député en 1830 dans la circonscription de Kamouraska, Dionne est réélu en 1834 et, par la suite, il siège au Conseil législatif. Nommé capitaine dans le bataillon de Rivière-Ouelle en 1818, il obtient le grade de major en 1830.
Amable Dionne achète les seigneuries de La Pocatière et des Aulnaies et il construit, dans chacune, un manoir et un moulin. Dionne décède à Sainte-Anne-de-la-Pocatière le 2 mai 1852. Son fils Élisée hérite de la seigneurie de La Pocatière et son fils Pascal-Amable, de celle des Aulnaies.
POUR EN SAVOIR DAVANTAGE, consultez la chronique de l’historien Yves Hébert dans le journal Le Placoteux en cliquant ici.
POUR EN SAVOIR DAVANTAGE, consultez la biographie de Serge Gagnon, « DIONNE, AMABLE » dans le Dictionnaire biographique du Canada en cliquant ici.
Madame Amable Dionne, née Catherine Perrault, 1841. (Théophile Hamel, huile sur toile, Collection du Musée national des Beaux-arts du Québec)
Catherine naît en 1787 à Montmagny. Elle est la première fille de l’instituteur François-Michel Perrault et d’Angélique D’Amours Deplaine. Catherine est également la nièce et fille adoptive de Jacques-Nicolas Perrault, propriétaire de la seigneurie de La Bouteillerie depuis 1792.
En 1814 à Rivière-Ouelle, Geneviève épouse le meunier Étienne Eschenbach, fils du meunier d’origine allemande André Eschenbach. En 1808, Eschenbach est associé à l’histoire de Charles Pearson et au moulin Casgrain de Saint-Pacôme.
Quant à Reine Perrault, elle épouse Charles Chiniquy (Cheniquy). Leur fils, Charles-Pascal-Télésphore est un personnage haut en couleur comme l’indique Yves Roby dans la biographie qu’il lui consacre : « Grand orateur, prêcheur de la tempérance et rebelle devant le pouvoir aveugle, il sera prêtre catholique avant d’apostasier en 1857. Devenu protestant, il marque son époque par son côté original et son anticléricalisme. »
POUR EN SAVOIR DAVANTAGE, suivez les traces des familles Casgrain et Miville-Deschênes en cliquant ici et procurez-vous les circuits généalogiques PASSEURS DE MÉMOIRE qui leur sont consacrés.
POUR EN SAVOIR DAVANTAGE, consultez le panneau d’interprétation Fil Rouge « Le moulin Casgrain » et le contenu du Circuit Fil Rouge Saint-Pacôme sur l’application BaladoDécouverte en cliquant ici. Ce panneau d’interprétation est situé à Saint-Pacôme, juste à côté de la bibliothèque sur le boulevard Bégin.
POUR EN SAVOIR DAVANTAGE, consultez en ligne la biographie Yves Roby, « CHINIQUY, CHARLES » dans le Dictionnaire biographique du Canada en cliquant ici.
En 1812, l’année suivant le mariage de Catherine avec Amable Dionne, la seigneurie de La Bouteillerie est léguée aux oncles de Catherine, Pierre et Olivier, et à son père, François-Michel. Pierre Casgrain en devient propriétaire la même année. Deux générations séparent Catherine de François Perrault, frère de Jacques Perrault, premier de la lignée à s’établir en Nouvelle-France. Originaire des rives de la Loire, Jacques pratique la chirurgie, comme son père, lorsqu’il est fait mention de sa présence dans la colonie en 1715 lors du mariage de son frère François, marchand. Jacques épouse Élisabeth Navers en 1724 à Château-Richer. De ce couple sont issus 12 enfants.
Le marchand François Perrault épouse, en 1715 à Québec, Suzanne Pagé dit Carcy, sœur de l’orfèvre Jacques Pagé dit Carcy. Ils ont 12 enfants. Leur fils, Jacques Perrault dit l’aîné, né à Québec en 1718, épouse Charlotte Boucher, fille de François-Pierre Boucher de Boucherville. Jacques est négociant. En 1774, son frère Guillaume-Michel achète la seigneurie de La Bouteillerie. Les affaires sont bonnes et Jacques lègue, à son décès, une importante fortune à sa veuve et à ses enfants, mais l’héritage familial se dilapide.
POUR EN SAVOIR DAVANTAGE, consultez la biographie de Roland-J. Auger, « PERRAULT, FRANÇOIS » dans le Dictionnaire biographique du Canada en cliquant ici.
POUR EN SAVOIR DAVANTAGE, consultez la biographie de Jacques Mathieu, « PERRAULT, JACQUES, Perrault l’aîné » dans le Dictionnaire biographique du Canada en cliquant ici.
POUR EN SAVOIR DAVANTAGE, consultez la biographie de Jacques L’Heureux, « PERRAULT, OLIVIER » dans le Dictionnaire biographique du Canada en cliquant ici.
Manoir d’Airvault au XIXe siècle (Souvenances canadiennes, Henri-Raymond Casgrain)
Jacques-Nicolas Perrault, fils de Jacques et de Charlotte Boucher, s’engage dans le commerce avec son père. En 1790, son oncle Guillaume Michel Perrault lui lègue sa part de la seigneurie de La Bouteillerie, mais c’est au décès de sa mère, en 1792, qu’il devient l’unique propriétaire.
Jacques-Nicolas s’établit à Rivière-Ouelle. En 1779, il épouse Marie-Anne Amiot, fille du négociant Jean-Baptiste Amiot. En 1793, il épouse en secondes noces Thérèse-Esther Hausman dit Ménager, veuve du riche marchand rivelois Pierre Florence.
L’illustration représente le manoir d’Airvault construit à Rivière-Ouelle vers 1770 par Pierre Florence. La résidence est utilisée comme manoir seigneurial après les travaux entrepris par Jacques-Nicolas Perrault. Elle sera démolie pour faire place à une autre construction sur le même emplacement, au numéro 106 du chemin de la Pointe à Rivière-Ouelle. À la mort de Jacques-Nicolas Perrault en 1812, ses frères Pierre, Olivier et François-Michel reprennent la seigneurie. Ils la vendent à Pierre Casgrain qui la lègue à son fils Pierre Thomas Casgrain en 1828.
POUR EN SAVOIR DAVANTAGE, consultez la biographie de Pierre Matteau, « PERRAULT, JACQUES-NICOLAS » dans le Dictionnaire biographique du Canada en cliquant ici.
Louise-Adèle Dionne. Photo : J.B. Livernois, (Archives de la Côte-du-Sud, Rémi Gosselin)
Huit des douze filles de Catherine Perrault et d’Amable Dionne épousent des hommes bien en vue. En 1832, leur fille Hortense a 15 ans lorsqu’elle épouse le notaire et juge Olivier-Eugène Casgrain, fils de Marguerite Bonenfant et de Pierre Casgrain, l’ancien associé d’Amable. En 1828, au décès de son père Pierre Casgrain, Olivier-Eugène reçoit sa part de la seigneurie de L’Islet–Saint-Jean et celle de la seigneurie de L’Islet de Bonsecours.
Vue générale de la maison Chapais à Saint-Denis, 1940. (Archives de la Côte-du-Sud)
Georgina Dionne, fille d’Amable et de Catherine Perrault, épouse Jean-Charles Chapais le 30 juin 1846. Georgina habite Saint-Denis avec son mari et y élève sa famille.
Jean-Charles Chapais, originaire de Rivière-Ouelle comme tous ses frères et sœurs, s’établit dans le fief Saint-Denis en 1822. Chapais est un homme d’affaires et un agriculteur bien établi. Également homme politique influent, il s’éteint en 1885 à Ottawa.
POUR EN SAVOIR DAVANTAGE, consultez la biographie d’Andrée Désilets, « CHAPAIS, JEAN-CHARLES » dans le Dictionnaire biographique du Canada en cliquant ici.
Ludger Têtu. (Municipalité de Rivière-Ouelle)
Ludger Têtu est médecin et maire de la municipalité de Rivière-Ouelle de 1862 à 1864. Les frères Laurent et Cirice Têtu s’associent dans le commerce L. & C. Têtu dans la basse-ville de Québec. Cirice confie les plans de sa résidence à l’architecte Charles Baillairgé, qui conçoit également ceux du manoir Dionne de Saint-Roch-des-Aulnaies.
Le marchand vendéen Jean-Baptiste Bonenfant et Marie Côté de Québec sont les parents de Marguerite Bonenfant, qui épouse Pierre Casgrain, et de Charlotte Bonenfant, qui se lie avec François Têtu en 1793. Ces derniers sont les parents de Ludger et de Cirice Têtu qui épousent les filles d’Amable Dionne.
POUR EN SAVOIR DAVANTAGE, consultez la biographie de Nive Voisine, « TÊTU, CHARLES-HILAIRE » dans le Dictionnaire biographique du Canada en cliquant ici.
POUR EN SAVOIR DAVANTAGE, consultez la biographie de Christina Cameron, « BAILLAIRGÉ, CHARLES » dans le Dictionnaire biographique du Canada en cliquant ici.
Comme l’illustre le tableau généalogique, la famille Dionne fait partie de l’entourage des Chapais. Cyprien, fils de Jean-Baptiste Dionne et d’Émilie Dubé, est marchand à Rivière-Ouelle et son jeune frère Norbert est le premier marchand de Saint-Pacôme.
Jean-Baptiste Dionne est le petit-cousin d’Amable Dionne qui possède son propre commerce à Kamouraska. C’est probablement ce lien de parenté entre les deux hommes qui explique que Cyprien soit en contact avec les Chapais, Georgina, la fille d’Amable, étant mariée à un Chapais. En tout cas, c’est à partir du mariage de Cyprien avec Adèle Chapais en 1851 que Norbert Dionne devient commis de Charles Letellier, puis associé dans le magasin général Dionne de Saint-Pacôme. Letellier a lui aussi épousé une fille de Jean-Charles : Éliza Chapais.
Pascal Dionne, cousin de Cyprien, est marchand à Saint-Denis. Il épouse Antoinette Chapais, fille de Jean-Charles et de Georgina Dionne, fille d’Amable.
POUR EN SAVOIR DAVANTAGE, suivez les traces des familles Chapais et Dubé en cliquant ici et procurez-vous les circuits généalogiques PASSEURS DE MÉMOIRE qui leur sont consacrés.
POUR EN SAVOIR DAVANTAGE, consultez le panneau d’interprétation « Magasin général Dionne » et le contenu du Circuit Fil Rouge Saint-Pacôme sur l’application BaladoDécouverte en cliquant ici.
Acte de mariage d’Émilie Dubé et de Jean-Baptiste Dionne, Sainte-Anne-de-la-Pocatière, 6 octobre 1823.
Jean-Baptiste Dionne, fils de Jean-Cyriac Dionne et de Louise Langlais, épouse, en 1823, Émilie Dubé, fille de Charles Dubé et de Théotiste Dionne. Émilie est issue d’une des premières familles à s’établir dans la seigneurie de La Bouteillerie. L'acte de leur mariage se lit comme suit :
« Le Six octobre dix huit cent vingt trois où la publication de trois bans de mariage faite au prône de nos messes paroissiales entre Jean Bte Dionne fils majeur de Jean Ciriac Dionne & de Marie Louise --- (Serien) dit Langlois de Kamouraska d’une part, & Émilie Dubé fille mineure de feu Charles Dubé & de Théotiste Dionne de cette paroisse d’autre part, ne s’étant découvert aucun empêchement audit Mariage que celui de consanguinité au quatrième degré, dont dispense d’où le consentement des --- nous prêtre curé soussigné avons reçu leur mutiel consentement & leur avons donné la Bénédiction nuptiale en présence de Jean Ciriac Dionne pere de l’époux, de Charles Dubé, père de l’épouse, & de plusieurs autres dont les uns ont signé & les autres déclaré ou le savoir insigne les époux.
Charles Dubé - Charles François Painchaud »
Jean-Baptiste et Émilie ont une quinzaine d’enfants. Jean-Baptiste Dionne exerce le métier de cultivateur dans le sud de la seigneurie de La Bouteillerie (Saint-Philippe-de-Néri).
Octave et Ferréol Dionne vers 1865. (Archives Famille Norbert-É. Dionne)
Les jumeaux Octave et Ferréol Dionne, fils de Jean-Baptiste et d’Émilie Dubé, naissent en 1835. Ils vivent à Ottawa et agissent un certain temps à titre de secrétaires particuliers auprès de Thomas Chapais, fils de Georgina Dionne et petit-fils d’Amable Dionne.
POUR EN SAVOIR DAVANTAGE, consultez l’article de Jacques Saint-Pierre « Sir Thomas Chapais : le dernier des aristocrates », Encyclobec, Chaire Fernand-Dumont sur la culture, INRS-Culture et Société en cliquant ici.
Venant Dionne. (Municipalité de Rivière-Ouelle)
Venant Dionne est maire de Rivière-Ouelle de 1921 à 1925. Il est le fils de François Dionne et Marie-Zoé Bouchard et a épousé Marie Bérubé à Saint-Pacôme en 1893. Il est un descendant de la branche d’Antoine, fils de Jean et de Charlotte Mignault, et de Marie-Anne-Lizotte.
Devant Garage Arthur Dionne, Saint-Pacôme. Photo : collection Georges Dionne.
Le garage Arthur Dionne a longtemps été situé au coeur du village de Saint-Pacôme, à l’endroit actuellement occupé par le bureau de poste.
Ses fils, Gérard et Maurice Dionne, travaillaient comme mécaniciens au garage qu’ils opèrèrent quelque temps après le décès de leur père en 1961. En 1967, le terrain est vendu au gouvernement fédéral qui y construit le bureau de poste.
L’hiver, les routes étant fermées à la circulation automobile, il y a peu de travail. Comme passe-temps, Arthur Dionne fabrique deux autoneiges.
Armoiries de la famille Dionne.
« D’azur, à une croix d’argent brochante sur la campagne ondée du même cantonnée : au 1er, d’un lys, au 2e, d’un cep de vigne, au 3e, d’une maison antique, au 4e, d’une gerbe de blé, le tout d’or ; et chargée de douze étoiles de gueules. »
Devise : « Avec Dieu servir »
Symbolisme : Le BLEU (azur) symbolise la France et le Québec. Il est symbole de paix, de firmament du ciel et du Ciel lui-même. Le ROUGE (de gueules) symbolise l’ardeur, le courage et la force. Il rappelle le feu et sa puissance. L’OR symbolise les richesses spirituelles, celles de l’esprit et du cœur. L’ARGENT (blanc) représente plutôt les valeurs matérielles comme l’agriculture, l’économie, la vie nationale et aussi la couleur de l’eau, du fleuve. Il est l’image de la pureté et de la puissance.
POUR EN SAVOIR DAVANTAGE, consultez le site Web de l’Association des familles Dionne en cliquant ici.
POUR EN SAVOIR DAVANTAGE, consultez le site Web de la Fédération des associations de familles du Québec en cliquant ici.
POUR EN SAVOIR DAVANTAGE, procurez-vous le circuit généalogique PASSEURS DE MÉMOIRE consacré à la famille Dionne en cliquant ici et procurez-vous le premier livre de la collection historique PASSEURS DE MÉMOIRE, Le Kamouraska et la Grande‑Anse, en vous rendant sur le site Web Parcours Fil Rouge. Publié aux Éditions GID, ce premier titre embrasse le territoire du Kamouraska avec une incursion à l’ouest soit le littoral du fleuve Saint-Laurent, de Saint-André à Saint-Roch-des-Aulnaies, couvrant jusqu’aux terrasses du piémont et à l’arrière-pays.