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Pour vous donner un aperçu d’un circuit Passeurs de mémoire, le circuit Grondin est offert gratuitement. Il compte deux stations au lieu de la dizaine que vous pourrez parcourir en achetant l’un ou l’autre des 24 circuits Passeurs de mémoire.
En complément, comme pour chacun des 24 circuits généalogiques autoguidés, vous trouverez sur ce site des capsules d'info gratuites associées à la famille Grondin.
Église Hiers-Brouage
Marie Catherine Rigoulet, mère de Jean, est la fille d’un sergent de la garnison de Brouage. En février 1629, elle épouse le marchand boucher Louis Chaumier. Il décède l’année de leur mariage alors que Catherine est enceinte. Leur fils, Martial, naît en février 1630.
En 1631, Catherine s’engage comme domestique chez l’ingénieur Pierre Lemaître, entrepreneur des fortifications. En août 1631, elle s’engage à épouser Pierre Grondin devant le notaire Gouin ; son fils Martial n’a alors que 18 mois. Le mariage se célèbre le 25 septembre de la même année à Brouage.
Pierre Grondin est maître charron, c’est-à-dire qu’il fabrique des chariots et des charrettes. Il est aussi canonnier. La famille de Marie Catherine et de Pierre Grondin compte douze enfants nés à Brouage dont Martial, fils né du précédent mariage de Marie Catherine.
Hommage aux ancêtres Grondin
Jean quitte la France vers la colonie à une date imprécise. Il ne figure sur aucune liste d’embarquement et n’aurait signé aucun contrat d’engagement.
On sait qu’il est présent dans la région de Québec en 1666. Absent lors du recensement de 1666, il apparaît dans celui de 1667 à titre de domestique de Nicolas Juchereau à Beauport.
Juchereau, homme d’affaires influent dans la colonie, est membre du Conseil Souverain. De plus, ayant épousé Thérèse Giffard, il est le gendre du médecin Robert Giffard, également connu pour son entreprise d’émigration percheronne en Nouvelle-France.
Pierre Grondin, frère de Jean, le rejoint en Nouvelle-France trente ans plus tard. En effet, la première mention de sa présence remonte à 1695. Une plaque en leur honneur est apposée en 1997 dans l’église à Hiers-Brouage.
Acte de mariage de Jean Grondin et de Sainte Mignaud (Mignault), Québec, 14 août 1669.
Le 4 août 1669, Jean Grondin épouse Sainte Mignault, fille de Jean et de Louise Cloutier, voisins de Nicolas Juchereau à Beauport. L’acte de mariage se lit comme suit :
« Le quatorzième jour du mois d’aout de l’année mil six cent soixante neuf avec la dispense des rois bans de mariage d’entre Jean Grondin fils de Pierre Grondin et de Marie Rigoulet les père et mère de la paroisse de--- par Marie en la ville de Brouage diocède de Xaintes d’une part et Sainte Mignaud, fille de jean Mignaud dit Chastillon de la paroisse de --- et de Louise Cloutier les père et mère de la paroisse de Beauport d’autre part. Je soussigné, prestre grand vicaire de monsiergneur l’Évesque de percé les aymariés en la chapelle --- de Beauport selon la forme prescrite par notre sainte église en présence de vos moins connus Toussaint Girou, Pierre Lefebvre. »
Plaques en l'honneur de Zacharie Cloutier et de Sainte Dupont, 2016. (Association Perche-Canada)
La mère de Sainte est la fille des pionniers percherons Zacharie Cloutier et Sainte Dupont ayant fait la traversée vers 1634 en provenance de Dieppe. Tous les Cloutier d’Amérique sont d’une seule souche. Le couple a six enfants, tous nés à Mortagne entre 1617 et 1632.
Zacharie est engagé pour cinq ans, avec son fils également prénommé Zacharie, par Robert Giffard comme maître charpentier quand il arrive dans la colonie.
Suitte du Gouvernement de Quebec qui comprent en dessendant le fleuve St Laurent depuis le Cap Tourmente jusqu'au Cap aux Oyes levée en 1709. […]. (BAnQ, P600,S4,SS2,D193)
En provenance de La Rochelle, Jean Mignault (1622 -), père de Sainte, arrive dans la colonie en 1648 comme engagé.
Nicolas Juchereau possède, depuis 1656, une seigneurie dont le territoire correspond en gros aux premières concessions des paroisses de Saint-Roch-des-Aulnaies, La Pocatière et Sainte-Anne-de-la-Pocatière. Juchereau n’y habite pas, mais il la développe en accordant des terres à des proches, voisins et amis, dont Jean Mignault et trois de ses gendres.
En effet, parmi les premiers habitants de la Grande-Anse figurent Jean Mignault et ses trois gendres Nicolas Lebel, époux de Thérèse Mignault, Noël Pelletier, époux de Madeleine, et Jean Grondin, époux de Sainte. Jean Mignault et ses gendres Nicolas et Noël y sont établis depuis quelques années seulement lorsque, en 1678, Jean Grondin vend sa terre à Raphaël Giroux et décide de déménager ses pénates à la Grande-Anse. Enfin, vers 1702, Jean Dionne, sa femme Charlotte Mignault et leurs enfants y emménagent eux aussi.
Selon l’époque et le contexte, la Grande-Anse désigne des territoires différents. Jusqu’en 1715, elle s’étend entre la pointe de Saint-Roch-des-Aulnaies et celle de la rivière Ouelle. En 1670, Juchereau en cède une partie à son gendre Pollet de La Combe-Pocatière, époux de sa fille Marie-Anne. Cette partie correspond à peu près à ce qu’on nomme aujourd’hui La Pocatière et Sainte-Anne-de-la-Pocatière. En 1672, Talon concède ce territoire, la seigneurie de La Pocatière, à la veuve de La Combe-Pocatière : Marie-Anne Juchereau.
POUR EN SAVOIR DAVANTAGE, suivez les traces des familles Dionne, Lebel, Ouellet et Pelletier en cliquant ici et procurez-vous les circuits généalogiques PASSEURS DE MÉMOIRE qui leur sont consacrés.
POUR EN SAVOIR DAVANTAGE, consultez des articles de la chronique de l’historien Yves Hébert dans le journal Le Placoteux en cliquant ici et ici.
Hommage à Jean Grondin, Sainte Mignot (Mignault), sanctuaire Notre-Dame-de-Fatima. (Photo : Parcours Fil Rouge)
Parmi tous les enfants de la famille de Sainte Mignault et de Jean Grondin, huit se marient : sept à Rivière-Ouelle entre 1687 et 1712 et un, François, à Château-Richer en 1709.
Marie, leur fille aînée, n’a pas d’enfant de son mariage avec Sébastien Bonin qui décède comme elle en 1741 à Sainte-Anne-de-la-Pocatière. Agnès, seconde fille de Jean et de Sainte, naît à Beauport le 14 mars 1673. En janvier 1690, elle épouse Pierre Émond à Rivière-Ouelle. Les pionniers Guillaume Lizotte et Michel Bouchard sont présents à ce mariage. Louise Charlotte épouse, en 1697 à Rivière-Ouelle, Charles, fils de Jacques Miville-Deschênes et Catherine Baillon. De ce mariage sont nés dix enfants. Sainte Grondin épouse Jean-Baptiste Ayotte, fils de Jean et de Louise Pelletier, en 1695 à Rivière-Ouelle. De cette union naissent neuf enfants. Jean-Baptiste décède en 1714. Sainte épouse Michel Chartier en 1722 ; elle donne naissance à un autre fils : Joseph-Marie Chartier.
François Grondin, premier fils de la famille, épouse Marie-Anne, fille d’Antoine Darde et de Marguerite Drouin, à Château-Richer en 1709. Six enfants naissent de leur union. Jean-Baptiste, fils de Jean Grondin et de Sainte Mignault, épouse Marie-Anne Dubé, fille des pionniers rivelois Mathurin Dubé et Anne-Jeanne Miville. Sept enfants naissent de ce mariage. Marie-Louise Grondin épouse Pierre Albert et fonde une famille de dix enfants. Quant à Bastien Grondin, il épouse Marie-Anne Pinel ; ils sont les parents de dix enfants.
L’ancêtre Jean Grondin et ses gendres Sébastien Bonin et Pierre Émond auraient fait partie d’un groupe d’une quarantaine de volontaires ayant repoussé la flotte du major général William Phips à l’embouchure de la rivière Ouelle avant le 16 octobre 1690.
POUR EN SAVOIR DAVANTAGE, suivez les traces des familles Bouchard, Dubé, Émond, Lizotte et Miville-Deschênes en cliquant ici et procurez-vous les circuits généalogiques PASSEURS DE MÉMOIRE qui leur sont consacrés.
POUR EN SAVOIR DAVANTAGE, consultez le panneau d’interprétation « Les héros de Rivière-Ouelle » et son contenu sur le Circuit Fil Rouge Rivière-Ouelle de l’application BaladoDécouverte en cliquant ici. Un autre panneau d’interprétation relate l’événement; il est situé dans le parc Ernest-Gagnon qui longe la rivière devant l’église Notre-Dame-de-Liesse.
POUR EN SAVOIR DAVANTAGE, consultez la chronique de l’historien Yves Hébert dans le journal Le Placoteux en cliquant ici.
Pierre Grondin, 2006. Photo : Radio-Canada/Francis J. Menten
Parmi les descendants de Jean Grondin et sainte Mignault, un homme se distingue : Pierre Grondin (1925-2006), le pionnier des greffes cardiaques au Canada.
« [...] Dr Pierre Grondin aura marqué l'histoire médicale nationale pour avoir été le premier cardiologue à réaliser une greffe cardiaque au Canada, en 1968. Il avait mené la délicate intervention à l'Institut de cardiologie de Montréal (ICM), six mois à peine après que Christian Barnard eut réussi la toute première greffe du genre en Afrique du Sud. Il avait entre autres reçu la Médaille pour éminents services de l'Ordre du Canada et le prix Lenègre de la Fondation Nativelle, de France. Le Dr Grondin a obtenu son doctorat en médecine à l'Université Laval, en 1951, puis a poursuivi des études aux États-Unis. Il a commencé sa carrière de chirurgien à l'Hôpital Sainte-Marie de Trois-Rivières. Il est ensuite entré à l'ICM peu après sa fondation par Paul David, en 1954, où il a été chef du département de chirurgie cardiaque de 1963 à 1975.En 1971, il est devenu professeur de clinique à la Faculté de médecine de l'Université de Montréal ».
Armoiries Association des Grondin d’Amérique inc. (Source : Association des Grondin d’Amérique inc.)
« ÉCU : D’azur et de gueules aux deux chevrons d’or.
Au chef azur aux deux épis de blé entrecroisés flanqué à dextre d’un écusson or chargé d’une fleur de lys azur et à senestre d’un écusson or chargé d’une feuille d’érable de gueules. À la base gueules, la Porte Royale entourée de murailles au naturel.
SIGNIFICATION : Le rouge provient des armoiries de Brouage ainsi que du Poitou, ancienne province de France qui incluait la Charente-Maritime.
Le bleu et la fleur de lys représentent la France et la Nouvelle-France et la feuille d’érable, nos beaux érables canadiens. La Porte Royale de Brouage, petit bourg de la Charente-Maritime, avec ses fortifications anciennes construites de libages et de moellons provenant des marais salants de la région. Les deux épis de blé ainsi que les deux chevrons représentent les deux ancêtres JEAN et PIERRE GRONDIN et les aspirations de leurs descendants.
CIMIER : Listel d’or chargé du patronyme « GRONDIN ».
DEVISE : Listel d’or chargé « Avenant et Constant ». »
POUR EN SAVOIR DAVANTAGE, procurez-vous le premier livre de la collection historique PASSEURS DE MÉMOIRE, Le Kamouraska et la Grande‑Anse, en vous rendant sur le site Web Parcours Fil Rouge. Publié aux Éditions GID, ce premier titre embrasse le territoire du Kamouraska avec une incursion à l’ouest soit le littoral du fleuve Saint-Laurent, de Saint-André à Saint-Roch-des-Aulnaies, couvrant jusqu’aux terrasses du piémont et à l’arrière-pays.