L'histoire des Blackburn
Entre traditions, exploration et développement…

Les Autochtones habitent le Québec depuis des millénaires. Avec l’arrivée de familles outre-Atlantique dans Charlevoix, à partir de 1676, nous partageons avec les Autochtones des liens familiaux et un amour du territoire. Des familles prennent racine le long du Saint-Laurent. Débutant à Baie-Saint-Paul, dans la seigneurie de Beaupré, le peuplement français s’étend ensuite à Petite-Rivière-Saint-François, La Malbaie, les Éboulements et L’Isle-aux-Coudres. Les familles nombreuses de Charlevoix essaiment un peu partout en Amérique. Peut-être, portez-vous le nom d’une d‘entre elles ? Avec Passeurs de mémoire, Parcours Fil Rouge et le Musée de Charlevoix vous invitent à une grande fête de famille !

Plusieurs Blackburn immigrent en Amérique et, parmi eux, seul l’Écossais Hugh Blackburn s’intègre à la société canadienne-française. Hugh et sa femme, Geneviève Gagnon, se situent au carrefour de plusieurs mondes : anglophone et francophone, catholique et protestant, européen et autochtone.

Né en 1746 près d’Édimbourg, Hugh se rend en Amérique sans doute attiré par l’aventure. Pour prendre part à la Guerre de la Conquête, comme certains le soutiennent, il aurait dû s’enrôler à 12 ans alors que l’âge requis est 17 ans. Hugh se trouve, vers 1775, à Tadoussac pour la traite des fourrures lorsqu’il rencontre Geneviève Gagnon dit Javotte. Née vers 1758, elle est la fille de Jean Gagnon, commis au poste du roi, et de Cécile Kaorate-Pelletier, métisse d’ascendance montagnaise et européenne. 

En 1778, converti au catholicisme, Hugh arrive à La Malbaie accompagné de Geneviève et d’une jeune enfant. La période de développement accéléré favorise son arrivée et son installation.  Il se forge une excellente réputation auprès des seigneurs Nairne et Fraser. En 1787, il obtient de Nairne une concession et l’entente renouvelée prévoit l’ajout d’une garantie de crédit auprès des marchands de Québec. 

Au grand dam d’Hugh, on raconte que la Javotte se plaît souvent dans « les vignes du Seigneur ». Parmi leurs 10 enfants, un quitte la région après son mariage et trois fils déménagent au Saguenay aux premiers temps de sa colonisation, au début des années 1840, contribuant ainsi à l’importante présence d’un patronyme anglophone dans ce bassin francophone. 

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