: En complément de chacun des circuits-familles, « Passeurs de mémoire » propose des capsules d'info gratuites.
Plaque en l’honneur de Marin Boucher à Saint-Langis-lès-Mortagne, Orne. (Association Perche-Canada, 2016)
Marin Boucher exerce le métier de maçon à Saint-Langis-lès-Mortagne, dans le Perche. Marin et son épouse Julienne Baril ont sept enfants dont un seul survit. Julienne décède en France le 15 décembre 1627 à environ 36 ans. Deux ans plus tard, en 1929, il épouse Perrine Mallet, fille de Pierre et de Jacqueline Léger.
Maison de Marin Boucher, Saint-Langis-lès-Mortagne. (Photo : Denis Boucher, 2010)
Marin est maçon quand on l’embauche en 1634, pour se rendre en Nouvelle-France avec sa femme Perrine et ses trois fils, dont un de son premier mariage.
Benjamin Sulte, Histoire des Canadiens français 1608-1880 - tome 2, Wilson & Cie, Montréal, 1882
La famille Boucher s’établit à Château-Richer et Marin y acquiert plusieurs arpents de terre. Marin et Perrine donnent naissance à cinq autres enfants : deux fils et trois filles qui presque tous laissent une descendance.
Acte de sépulture de Perrine Malet (Mallet), Château-Richer, 24 août 1687
À Château-Richer, Marin Boucher décède le 25 mars 1671 à environ 84 ans. Perrine Mallet y décède le 24 août 1687 à 84 ans. Son acte de sépulture se lit comme suit:
« Ce vingt cinquième d’aoust mil cent quatrevingt sept a été inhumée dans le cimetière de cette paroisse Perrine Malet veuve de deffunt marin Boucher, décédée le jour précédent agé de quatre vingt quatre ans après avoir reçu les sacrements de pénitence, d’eucharistie et d’extrême onction et ont assisté à leur enterrement Jean Plante et Charles Godin qui ont déclaré --- et signé à la chapelle suivant l’enterrement. Charles Amador Martin »
Transcription de l’acte de mariage de Jan Galleran (Galeran) Boucher et de Marie Leclerc, Château-Richer, 10 octobre 1661.
Galeran est le second fils de Marin et de Perrine et il devient maçon comme son père. Le 10 octobre 1661, Galeran épouse Marie Leclerc (Clerc), née en France comme lui. L’acte de leur mariage se lit comme suit :
« Le dixième jour du moys d’octobre de l’année mil six cent soixante et un après les fiancailles et les bans publiés du mariage d’entre jan galleran Boucher masson de cette paroisse et de Marie le clerc de la paroisse de St Remy de dieppe et ne s’étant découvert aucun empeschement, je soussigné curé de la dite paroisse, les ay mariés selon la forme prescrite par l’église catholique et leur ay donné la bénédiction nuptiale, en présence de marin boucher père du dit marié masson et habitant en la dite paroisse qui a en vertu de quoy mis son signe et déclaré avec piette St denys aussi habitant laboureur tesmoin au dit mariage ne scavoir aucun empeschement et dit scavoir signé Th. Morel, prestre »
Galeran et Marie ont huit enfants, nés entre 1664 et 1677. Ils sont baptisés à Château-Richer, Québec et L’Ange-Gardien.
Les fils de Marin, Pierre et Galeran, s’établissent dans la seigneurie de La Bouteillerie entre 1672 et 1674. Pierre forme la première société de pêche aux marsouins à Rivière-Ouelle. Galeran amène sa famille avant la naissance de sa fille Catherine-Gertrude en février 1673 à Rivière-Ouelle où ils sont établis dès leur mariage puisqu’ils y baptisent leurs enfants. Après 1700, les derniers-nés de la famille s’installent plus à l’ouest, à L’Islet et à Cap-Saint-Ignace. Leur aînée, Marie Boucher, épouse Jacques Thiboutot en 1675.
Galeran Boucher, ses fils Pierre et Philippe, son neveu Pierre Boucher dit Desroches et le fils de son neveu Ignace feraient également partie du groupe qui a empêché le débarquement des troupes du major général anglais William Phips sur les rives de Rivière-Ouelle en 1690.
POUR EN SAVOIR DAVANTAGE sur le débarquement de Phips, consultez le panneau d’interprétation « Les héros de Rivière-Ouelle » faisant partie du Circuit Fil Rouge Rivière-Ouelle en cliquant ici. Un autre panneau d’interprétation relate l’événement; il est situé dans le parc Ernest-Gagnon qui longe la rivière devant l’église Notre-Dame-de-Liesse.
Marie, l’aînée de Galeran et de Marie Leclerc, épouse Jacques Thiboutot, le 4 septembre 1675. Jacques est boulanger et, avec sa femme, ils s’établissent dans la seigneurie de La Bouteillerie. Marie Boucher est la mère de cinq enfants dont au moins quatre, Adrien, Thérèse, Marie-Anne et Pierre, naissent à Rivière-Ouelle. Adrien, Marie-Anne et Pierre se marient et laissent une descendance.
Marie-Anne Thiboutot est mère de six enfants et d’une quarantaine de petits-enfants de ses mariages avec Noël Pelletier et François Sirois. Jacques Thiboutot décède en février 1688 sans doute des suites d’une épidémie. Cette disparition soudaine laisse à la jeune Marie la lourde responsabilité d’enfants en bas âge. Quelques mois après le décès de Jacques, en juin 1688, Marie Boucher épouse à Rivière-Ouelle François Autin, lequel est originaire de La Ferté-Gaucher en Seine-et-Marne, située au centre nord de la France. Huit enfants naissent de cette union.
En juin 1710, François, avec cinq habitants de la seigneurie de La Bouteillerie, forme une société pour la pêche aux marsouins à la Pointe-aux-Iroquois.
POUR EN SAVOIR DAVANTAGE, suivez les traces de la famille Thiboutot en cliquant ici et procurez-vous le circuit généalogique PASSEURS DE MÉMOIRE qui lui est consacré.
Vue à vol d’oiseau de l’Hôtel-Dieu de Québec. (BAnQ, Eugen Haberer (1837-1921), L’Opinion publique, Vol. 8, no 35)
À Rivière-Ouelle, en 1688, Madeleine Boucher, fille de Galeran et de Marie Leclerc, épouse Jean Lavoie (de Lavoye). Deux autres pionniers, Pierre Hudon dit Beaulieu et Robert Lévesque, sont présents à ce mariage. Après avoir donné naissance à treize enfants entre 1690 et 1710, Madeleine Boucher décède le 3 mars 1723 et elle est inhumée dans le cimetière de l’hôpital Hôtel-Dieu de Québec.
POUR EN SAVOIR DAVANTAGE, suivez les traces des familles Lavoie, Lévesque et Hudon dit Beaulieu en cliquant ici et procurez-vous les circuits généalogiques PASSEURS DE MÉMOIRE qui leur sont consacrés.
Suitte du Gouvernement de Quebec qui comprent en dessendant le fleuve St Laurent depuis le Cap Tourmente jusqu'au Cap aux Oyes levée en 1709 […]. (BAnQ, P600,S4,SS2,D193)
En 1692, Marie-Anne Boucher, fille de Galeran et de Marie Leclerc, épouse François Duval à Rivière-Ouelle, mais c’est à L’Islet qu’ils s’établiront avec leur famille nombreuse. En 1693, Philippe Boucher, fils de Galeran et Marie, épouse Anne Minier à Rivière-Ouelle. Leurs enfants y naissent puis on retrouve la famille à la Grande-Anse. En 1695, à Rivière-Ouelle, Pierre Boucher épouse Marie-Anne Michaud, fille des pionniers Pierre Michaud et Marie Asselin (Ancelin). Enfin, Pierre-François Boucher, épouse Jeanne Gaudreau à Cap-Saint-Ignace en 1701.
Selon l’époque et le contexte, la Grande-Anse désigne des territoires différents. Jusqu’en 1715, elle s’étend sur une quinzaine de kilomètres entre la pointe de Saint-Roch-des-Aulnaies et celle de la rivière Ouelle. Les Français nomment l’anse « la Grande-Anse » et les Autochtones la nomment Kamisitsit ou Kannissigit, qui signifie « endroit où il y a beaucoup de castors. »
En 1656, Nicolas Juchereau reçoit, en concession du gouverneur Lauzon, un territoire qui correspond en gros aux premières concessions des paroisses de Saint-Roch-des-Aulnaies et Sainte-Anne-de-la-Pocatière. L’historien Yves Hébert rappelle qu’il est parfois désigné sous le nom de seigneurie de Launay, de la Grande Anse, de la Grande Pointe ou des Aulnets (Aulnaies). En 1670, Juchereau en cède une partie à son gendre Pollet de La Combe-Pocatière, époux de sa fille Marie-Anne. Elle correspond à peu près à ce qu’on nomme aujourd’hui La Pocatière et Sainte-Anne-de-la-Pocatière. En 1672, après le décès de La Combe-Pocatière, l’intendant Talon concède ce territoire à la veuve Marie-Anne Juchereau, fille de Nicolas et de Thérèse Giffard ; ce territoire est la seigneurie de La Pocatière.
Aujourd’hui, la Grande-Anse désigne une partie de la Route 132 et une piste cyclable reliant Rivière-Ouelle et Saint-Roch-des-Aulnaies. La « Boucle cyclable de la Grande-Anse », avec ses trois circuits distincts, ceinture les municipalités de Sainte-Anne-de-la-Pocatière, de Sainte-Louise et de Saint-Roch-des-Aulnaies.
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POUR EN SAVOIR DAVANTAGE, consultez des articles de la chronique de l’historien Yves Hébert dans le journal Le Placoteux en cliquant ici et ici.
POUR EN SAVOIR DAVANTAGE, consultez le site « Le Kamouraska à vélo » : la « Boucle cyclable de la Grande Anse » en cliquant ici.
Selon l’historien Yves Hébert, « à Saint-Pascal, l’industrie du tannage est ancienne. En 1831, on y compte deux tanneurs : Jean Gravelle et Henry Lebrun. Pierre Pinet, pour sa part, ouvre son atelier en 1881. Deux autres tanneries seront également en activités à Saint-Pascal à la même époque. L’une est mise sur pied par Joseph Boucher en 1896, rue de la Gare. Au début, l’atelier se retrouve au sous-sol de sa maison. L’entreprise est reprise par son fils Paul-Émile en 1935. Elle produit 400 peaux de veau et 200 peaux de bœuf vers 1938. Fils de Joseph, Bonaventure travaille dans l’usine avant d’ouvrir en 1968 la Tannerie des Ruisseaux. Enfin, la tannerie Morin se situant au 4e rang sera plutôt modeste avec une production de 100 peaux environ annuellement à la fin des années 1930. »
POUR EN SAVOIR DAVANTAGE, consultez la chronique Passeurs de mémoire d’Yves Hébert, « Les petites industries rurales : les tanneries », parue dans Le Placoteux, 9 février 2020.
Acte de sépulture de Galeran Boucher, Rivière-Ouelle, 29 mars 1714
Marie Leclerc décède le 8 octobre 1702 à l’Hôtel-Dieu de Québec. Galeran décède le 28 mars 1714 à Rivière-Ouelle. L’acte de sépulture se lit comme suit:
« L’an mil sept cent quatorze ce vingt neuf mars a été inhumé --- de cette paroisse sieur Galeran Boucher décécé la 28 may âgé de quatre-vingt sept, ont asssité à son enterrement Jacques gagnon et andré menie dit lagacée qui ont signé Jacques Gagnon J. Bernard DeRequeleyne »
POUR EN SAVOIR DAVANTAGE, découvrez le Mémorial situé à l’entrée du cimetière. Son plan et ses listes sont conçus pour faciliter la recherche des défunts et leur localisation.
Pierre Boucher, fils de Pierre et de Marie Saint-Denis, épouse Madeleine Dancause, fille de Pierre et de Madeleine Bouchard. De ce couple sont issus dix enfants : quatre garçons et six filles. Les mariages de cinq enfants de leurs enfants illustrent bien la complexité du métissage entre les grandes familles de la région.
En 1721, leur fille Anne Boucher épouse Joseph Pelletier, fils de Jean et de Marie-Anne Huot Saint-Laurent de Rivière-Ouelle. En 1726, leur fils Pierre Boucher marie Catherine Lizotte, fille de Noël Lizotte et de Catherine Meneux. En 1731, leur fils Jean épouse Cécile Michaud, petite-fille des pionniers kamouraskois Pierre Michaud et Marie Asselin. Enfin, en 1737, leur fils Joseph et leur fille Catherine épousent, à une journée d’intervalle, respectivement Reine et Joseph, deux autres enfants de Noël Lizotte et de Catherine Meneux. Pierre Boucher, père décède avant 1716, car Madeleine Dancause épouse en secondes noces Jean-Baptiste Maisonneuve le 21 mars 1716 à Rivière-Ouelle.
POUR EN SAVOIR DAVANTAGE, suivez les traces des familles Bouchard, Boucher, Dancause et Pelletier en cliquant ici et procurez-vous les circuits généalogiques PASSEURS DE MÉMOIRE qui leur sont consacrés.
Le Capitaine François Boucher. Musée national des beaux-arts du Québec (MNBAQ), Louis-Chrétien de Heer, entre 1790 et 1795
François Boucher est un capitaine connu dans Charlevoix et bien en vue à Québec. Petit-fils de Pierre Boucher et de Madeleine Dancause, François Boucher devient un célèbre navigateur, marchand et fonctionnaire. Son père François est capitaine sur des bateaux de pêche tandis que ses fils Pierre (1764 -), pilote, et Louis Michel (1769-) prennent la relève.
François habite une partie de sa vie à l’île aux Coudres, entre Baie-Saint-Paul (sur la rive nord) et Saint-Roch-des-Aulnaies (sur la rive sud). Avec ses fils, il établit plusieurs magasins, dont un à Saint-Thomas-de-la-Pointe-à-la-Caille (Montmagny), un à Kamouraska et un à Saint-Roch-des-Aulnaies. Le 12 août 1803, François devient capitaine du port de Québec, puis maître du havre, des titres importants à l’époque.
POUR EN SAVOIR DAVANTAGE, consultez la biographie de Roch Lauzier, « BOUCHER, FRANÇOIS », dans Dictionnaire biographique du Canada, en cliquant ici.
POUR EN SAVOIR DAVANTAGE, consultez l’article de Mario Béland, « Le capitaine François Boucher » dans la revue Cap-aux-Diamants en cliquant ici.
Blason des Boucher d’Amérique
Le blason est un signe de reconnaissance qui au départ visait à reconnaître chacune des unités d’une armée sur un champ de bataille et éviter ainsi aux régiments de s’entretuer. Il sert plus généralement au porteur à affirmer son identité ou son pouvoir. Comme dans le cas présent, il peut être aussi un moyen d’identifier une institution ou d’une famille. Le blason désigne la science et l’art des armoiries, mais il peut désigner les armoiries elles-mêmes.
POUR EN SAVOIR DAVANTAGE, parcourez le circuit généalogique Passeurs de mémoire consacré à la famille Boucher en cliquant ici et procurez-vous le premier livre de la collection historique « Passeurs de mémoire », «Le Kamouraska et la Grande-Anse» aux Éditions GID.