Des familles pionnières prennent racine dans la vallée du Saint-Laurent dès le premier quart du XVIIe siècle. D’abord concentrée autour de Québec, la migration touche les deux rives du fleuve et de ses affluents, créant au passage des seigneuries et des paroisses. Plusieurs régions deviennent le berceau de familles dont la nombreuse descendance anime toujours notre société. Peut-être vous-même, des parents, des amis ou des voisins portez ces noms souvent familiers. Avec Passeurs de mémoire, Parcours Fil Rouge vous invite à une grande fête de famille dans vos régions d’origine.
Marin Boucher, né vers 1587 à Saint-Langis-les-Mortagne en France, épouse, le 7 février 1611, Julienne Baril (Barry) qui lui donne sept enfants. Julienne décède en 1627 et, vers 1629, Marin épouse Perrine Mallet (Malet). Il est maçon quand on l’embauche en 1634, pour se rendre en Nouvelle-France avec sa femme et ses trois fils, dont un de son premier mariage.
Leurs fils Galeran et Pierre migrent de la Côte-de-Beaupré vers la jeune seigneurie de La Bouteillerie entre 1672 et 1674. Comme d’autres arrivants, ils pourraient avoir été attirés par l’abondance des terres arables ou le potentiel de la pêche et de la chasse pour subvenir à ses besoins. Durant cette période de peuplement, ils côtoient des Malécites et des Micmacs qui fréquentent le secteur. Plusieurs membres de la famille sont parrains ou marraines de bébés autochtones.
Le seigneur Deschamps concède aux Boucher un droit de propriété pour quelques parcelles donnant sur le fleuve et la rivière Ouelle, principalement entre les terres de Robert Lévesque et de Damien Bérubé. Dans la seigneurie de La Bouteillerie, les Boucher jouent un rôle important dans le développement des activités de pêche en particulier.
Marin Boucher et Perrine Mallet sont les ancêtres de la majorité des Boucher d’Amérique. Parmi leurs nombreux descendants, soulignons quelques noms connus tels la musicienne interprète Diane Tell (Fortin), la comédienne Andrée Boucher, le chanteur Daniel Boucher et l’écrivain américain Jack Kerouac. À la fin du XXe siècle, le patronyme Boucher figure au 20e rang des noms de famille du Québec avec environ 25 800 porteurs de ce nom.