Des familles pionnières prennent racine dans la vallée du Saint-Laurent dès le premier quart du XVIIe siècle. D’abord concentrée autour de Québec, la migration touche les deux rives du fleuve et de ses affluents, créant au passage des seigneuries et des paroisses. Plusieurs régions deviennent le berceau de familles dont la nombreuse descendance anime toujours notre société. Peut-être vous-même, des parents, des amis ou des voisins portez ces noms souvent familiers. Avec Passeurs de mémoire, Parcours Fil Rouge vous invite à une grande fête de famille dans vos régions d’origine.
Pierre Émond (Esmond) naît vers 1664 à Rochefort, en Charente-Maritime. En 1681, il travaille comme domestique chez Pierre Maufils sur la côte de Beaupré. Pierre épouse Agnès Grondin le 31 janvier 1690. Fille de Jean Grondin et de Sainte Mignault, elle est née à Beauport en 1673. Le mariage est célébré à Rivière-Ouelle.
Pierre Émond est le premier à obtenir une concession à Kamouraska le 29 juillet 1694. Avant 1710, il acquiert également une terre dans l’Anse-aux-Iroquois de la seigneurie de La Bouteillerie. Comme d’autres arrivants, il pourrait avoir été attiré par l’abondance des terres arables ou par le potentiel de la pêche et de la chasse pour subvenir à ses besoins. Durant cette période de peuplement, il côtoie des Malécites et des Micmacs qui fréquentent cette partie de la Côte-du-Sud.
Sept des dix enfants du couple s’établissent à l’extérieur de la région, aussi loin que Saint-Eustache, Saint-Ours, Québec et Bellechasse. À la génération suivante, seules trois familles Émond vivent dans le Kamouraska. Parmi les nombreux descendants de Pierre Émond et Agnès Grondin, soulignons quelques noms connus tels les cinéastes Anne et Bernard Émond et le chroniqueur sportif Guy Émond. À la fin du XXe siècle, le patronyme Émond figure au 175e rang des noms de famille du Québec.