Des familles pionnières prennent racine dans la vallée du Saint-Laurent dès le premier quart du XVIIe siècle. D’abord concentrée autour de Québec, la migration touche les deux rives du fleuve et de ses affluents, créant au passage des seigneuries et des paroisses. Plusieurs régions deviennent le berceau de familles dont la nombreuse descendance anime toujours notre société. Peut-être vous-même, des parents, des amis ou des voisins portez ces noms souvent familiers. Avec Passeurs de mémoire, Parcours Fil Rouge vous invite à une grande fête de famille dans vos régions d’origine.
Jean Grondin naît, en 1640, à Brouage en France, patrie de Samuel de Champlain. La mère de Jean, Marie-Catherine Rigoulet (Rigollet), et son père Pierre y baptisent leurs enfants. Parmi ceux-ci, à deux époques différentes, Jean et son frère Pierre quittent leur village natal pour traverser jusqu’en Nouvelle-France.
Le 4 août 1669 à Beauport, Jean épouse Sainte Mignault (Mignot), fille de Jean et de Louise Cloutier. Onze enfants naissent de ce mariage. Jean Grondin et ses gendres Sébastien Bonin et Pierre Émond auraient fait partie du groupe qui empêche le débarquement des troupes du major général anglais William Phips à la Pointe de Rivière-Ouelle en 1690. Sa fille Agnès Grondin et son époux Pierre Émond sont les premiers à obtenir une concession à Kamouraska en juillet 1694. Avant 1710, ils acquièrent également une terre dans l’Anse-aux-Iroquois de la seigneurie de La Bouteillerie (Rivière-Ouelle).
Parmi les nombreux descendants des frères Jean et Pierre Grondin et de leurs épouses, soulignons quelques noms connus tels le comédien Marc-André Grondin, le médecin Pierre Grondin, la députée Agnès Grondin, Denis Grondin, l’un des évêques de Rimouski et, plus près d’ici Gaétan Grondin qui fut propriétaire du magasin Grondin et de la ferme céréalière familiale. À la fin du XXe siècle, le patronyme Grondin figure au 277e rang des noms de famille du Québec.