Les Autochtones habitent le Québec depuis des millénaires. Avec l’arrivée de familles outre-Atlantique dans Charlevoix, à partir de 1676, nous partageons avec les Autochtones des liens familiaux et un amour du territoire. Des familles prennent racine le long du Saint-Laurent. Débutant à Baie-Saint-Paul, dans la seigneurie de Beaupré, le peuplement français s’étend ensuite à Petite-Rivière-Saint-François, La Malbaie, les Éboulements et L’Isle-aux-Coudres. Les familles nombreuses de Charlevoix ont ainsi essaimé un peu partout en Amérique. Peut-être, portez-vous le nom d’une d‘entre elles ? Avec Passeurs de mémoire, Parcours Fil Rouge et le Musée de Charlevoix vous invitent à une grande fête de famille !
Le Blésois Sébastien Hervé, né en 1642, exerce le métier de potier d’étain, ou ferblantier, comme son père. Célibataire, Sébastien rejoint à Québec son frère Gabriel, sa sœur Renée et son beau-frère.
Sébastien acquiert une terre dans la seigneurie de La Chesnaye, près de Repentigny. Il s’adonne à la traite des fourrures dans les Pays-d’en-Haut et, ainsi, se rapproche de Charles Aubert de La Chesnaye et de celui qui acquiert sa seigneurie par la suite, Charles Bazire, marchand à Québec et beau-frère de Philippe Gaultier de Comporté, seigneur de La Malbaie.
En 1680, Sébastien échange sa terre contre une autre sur la côte Saint-Joseph à Montréal. En 1682, il s’en départit et devient aubergiste sur la rue Saint-Paul. Il y côtoie les frères Jean et Léonard Hazeur ainsi que Jean Sébille, originaire de Blois, comme lui, et premier maître de la seigneurie de La Malbaie à partir de 1687.
En 1687, Sébastien revient à Québec où il retrouve Sébille, Bazire et Hazeur. Il ouvre une boutique et pratique avec profit son métier. Il épouse la veuve Françoise Phillipeau qui lui donne cinq enfants, dont une fille, Renée, et Sébastien, prénommé comme lui, dont descendent les Harvey de Charlevoix et du Saguenay-Lac Saint-Jean. Sébastien, père, décède en 1714 à l’âge de 71 ans, et Françoise en 1744 à l’âge de 81 ans.
Instruit, leur fils, Sébastien, travaille pour le séminaire à Baie-Saint-Paul à partir de l’été 1712. Il y rencontre François Xavier Tremblay, les frères Laforest dit Labranche, Étienne Desbiens et Joseph Savard. Par la suite, Sébastien traite dans la région des Grands Lacs. En 1722, il épouse Rosalie Tremblay, sœur de son ami François-Xavier. Le couple s’établit à L’Isle-aux-Coudres tout près de chez François-Xavier et des amis Laforest.