Des familles pionnières prennent racine dans la vallée du Saint-Laurent dès le premier quart du XVIIe siècle. D’abord concentrée autour de Québec, la migration touche les deux rives du fleuve et de ses affluents, créant au passage des seigneuries et des paroisses. Plusieurs régions deviennent le berceau de familles dont la nombreuse descendance anime toujours notre société. Peut-être vous-même, des parents, des amis ou des voisins portez ces noms souvent familiers. Avec Passeurs de mémoire, Parcours Fil Rouge vous invite à une grande fête de famille dans vos régions d’origine.
Un certain mystère entoure les origines du pionnier Jean Soucy. La première mention de sa présence en Nouvelle-France, comme soldat du régiment de Carignan, remonte à l’été 1665. On ne sait pas exactement à quel moment Jean épouse Jeanne, puisque leur acte de mariage est introuvable, mais ce serait avant 1671, alors que naît leur premier enfant.
Jeanne Savonnet (Savonet) arrive en Nouvelle-France en 1670 comme Fille du roi en provenance de Paris. Son patronyme prend diverses formes dans les documents religieux et juridiques de l’époque. Jean et Jeanne s’établissent à l’Île-aux-Oies avant de se déplacer à L’Isle-aux-Grues, puis dans la Grande-Anse de La Pocatière. Comme d’autres arrivants, Jean pourrait avoir été attiré par l’abondance des terres arables ou par le potentiel de la pêche et de la chasse pour subvenir à ses besoins. Durant cette période de peuplement, il côtoie surtout des Malécites et des Micmacs qui fréquentent cette région de la Côte-du-Sud.
Jean Soucy décède à une date inconnue. En 1679, sa veuve épouse Damien Bérubé, qui décède à son tour en 1688. Jeanne épouse le veuf François Miville en 1692. Parmi les nombreux descendants de Jean Soucy et de Jeanne Savonnet, soulignons quelques noms connus tels l’artiste Jean Soucy, l’écrivain Gaétan Soucy et l’un des préfets de la MRC de Kamouraska et maire de Mont-Carmel, Yvon Soucy. À la fin du XXe siècle, ce patronyme figure au 239e rang des noms de famille du Québec.